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Pensées d’ordre sexuel impliquant des mineur·e·s

Vous vous questionnez sur vos pensées ou sur vos attirances depuis quelques temps ou vous êtes conscient·e de cette attirance depuis longtemps. Vous vous sentez préoccupé·e et déboussolé·e, et vous constatez que vous n’arrivez plus à gérer cette situation seul·e.

Mais le sujet est tabou et vous n’en avez jamais parlé à personne.

Vous craignez d’en parler, de peur d’être jugé·e, incompris·e, ou dénoncé·e. Vous ne savez pas vers qui vous tourner.

Ne restez pas seul·e. Nous pouvons vous aider.

Contactez dis no

Pour en savoir plus sur comment nous contacter, cliquez ici.

Suis-je concerné·e par une attirance pédophile ou hébéphile ? 

Il existe un ensemble d’orientations appelées orientations pédosexuelles. Elles comportent :

  • La pédophilie, qui fait référence à une attirance envers des enfants (prépubères)
  • L’hébéphilie, qui concerne l’attirance envers des adolescente·s (à différents stades de puberté)

Cette attirance peut être ressentie sur les plans physique, sexuel et/ou sous la forme de sentiments romantiques. Elle peut être à l’origine de pensées, de pulsions ou de fantasmes.

Souvent, les personnes concernées prennent conscience de cette attirance à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. En grandissant, elles remarquent que l’âge des jeunes envers lesquelles elles se sentent attirées ne change pas.

Les personnes concernées peuvent être d’âges, de milieux socio-économiques et d’origines diverses.

Il existe une définition clinique de la pédophile, décrite dans les manuels de diagnostics et mentionnant divers critères (voir : mieux comprendre).

La pose de ce diagnostic peut uniquement être réalisée par un·e professionnel·le spécialisé·e, qu’il s’agisse d’un·e psychiatre ou d’un·e psychologue.

A noter que ces manuels diagnostics font uniquement référence à la pédophilie, mais ne mentionnent pas l’hébéphilie.

Une part considérable des personnes présentant une attirance pédo-hébéphile souhaitent ne jamais passer à l’acte.

L’amalgame entre les personnes pédophiles et les personnes auteurs d’abus sexuel est fréquent dans les médias et l’imaginaire collectif. Cet amalgame peut avoir un effet délétère et être source de souffrance.

Avoir une attirance pédophile est considéré comme un facteur de risque, mais ne permet pas à lui seul d’expliquer un passage à l’acte.

*par souci de simplification de la lecture, nous ferons référence à une attirance envers des mineur·e·s ou à une attirance pédo-hébéphile pour la suite du texte.

Les causes de cette attirance

On ne connaît pas très bien les causes de cette attirance. Certaines études ont mis en évidence de multiples facteurs qui pourraient en favoriser l’apparition, tels que des facteurs environnementaux, familiaux, des perturbations dans le développement psychosexuel, ou encore des altérations neurobiologiques, etc.

Aujourd’hui encore, il ne semble pas possible de pouvoir identifier un facteur comme étant plus important qu’un autre. Un seul facteur n’est en tout cas pas déterminant pour expliquer la présence d’une attirance pédophile ou hébéphile.

Vous souhaitez en savoir plus ? Consulter la page Mieux comprendre.

Vous vous sentez concerné·e par ces questions ? Il est important de rappeler que cette problématique ne vous définit pas.
Ne restez pas seul·e. Contactez DIS NO.

Que puis-je faire ?

Chercher une l’aide

Aborder cette problématique avec ses proches, son entourage, ou même des professionnel·le·s peut faire surgir beaucoup de craintes. La peur d’être jugé·e, incompris·e, ou même dénoncé·e, ainsi que les sentiments de honte et de culpabilité, peuvent être des freins importants à rechercher une aide.

La pédophilie et l’hébéphilie sont des problématiques stigmatisées et taboues.

Le tabou et la stigmatisation peuvent amener de la souffrance et un sentiment d’isolement.

Une aide extérieure peut être bénéfique et est parfois nécessaire pour faire évoluer votre situation et retrouver un mieux-être.

Malgré le tabou qui entoure ces questions, il est important de ne pas rester seul·e avec ces préoccupations. Chaque année, des centaines de personnes font le pas de briser le silence et recherchent une aide auprès de structures similaires à DIS NO, en Europe et à l’international, afin de pouvoir exprimer leurs préoccupations.

Ne restez pas seul·e. Contactez DIS NO

Quelles sont les implications ?

Gérer l’attirance au quotidien

La gestion de cette attirance peut être particulièrement difficile au quotidien. Vous avez peut-être déjà mis en place des techniques ou des stratagèmes qui vous soutiennent dans la vie de tous les jours.

Seulement, les situations de stress, les difficultés ponctuelles ou chroniques, qu’elles soient professionnelles, relationnelles, financières ou tout autre, peuvent influencer sur la capacité à gérer et à garder le contrôle.

En effet, avoir conscience des situations qui vous mettent à risque dans votre quotidien, mais aussi des ressources existantes qui peuvent vous soutenir pour y faire face, peut déjà être très aidant.

Si vous êtes préoccupé·e par ces questions, ne restez pas seul·e. DIS NO est à votre écoute. Contactez DIS NO.

Les fantasmes impliquant des mineur·e·s

Les fantasmes font référence à des idées ou des représentations imaginaires. Ils peuvent avoir un caractère plaisant ou déplaisant.

Certains fantasmes peuvent être considérés comme socialement inappropriés. Avoir des fantasmes qui impliquent des enfants ou des adolescent·e·s n’est certes pas punissable au sens de la loi. En revanche, ces fantasmes peuvent générer de la souffrance. Le fait de les entretenir ou d’y associer des comportements de gratification (masturbation par exemple), peut conduire à ressentir de la honte et de la culpabilité. Les fantasmes peuvent parfois être très envahissants, en occupant une place importante dans la journée ou en empiétant sur d’autres activités du quotidien.

Stratégies pour réduire la tension intérieure 

Les pensées ou comportements en lien avec une attirance sexuelle pour des mineur·e·s vont à l’encontre des valeurs et des normes sociales. Cela peut créer une forme de tension à l’intérieur de soi qui peut être difficile à vivre et devenir inconfortable voir incontrôlable. Face à cette tension, les personnes développent des stratégies pour réduire cet inconfort et « mieux accepter » leur attirance, leurs pensées et leurs comportements.

Ces stratégies sont guidées par ce qu’on appelle des distorsions cognitives ou des interprétations erronées.

Par exemple : « si un·e enfant·e me regarde, alors c’est que je lui plais également » ou « ce ne sont que des sentiments amoureux, l’amour ne fait rien de mal », etc.

Il est important de prendre conscience de ces pensées, car elles peuvent brouiller la perception et mener à minimiser certains risques ou conséquences de ses comportements.

La prise de conscience de conséquences de ses actions est déjà un pas vers le changement.

Avoir conscience des risques pour soi et pour les autres

Être attentif à sa santé mentale

Les études scientifiques ont montré que les personnes concernées par une attirance pédo-hébéphile sont souvent confrontées à des états émotionnels et psychiques plus négatifs : faible estime de soi, détresse psychologique, retrait social, voire idées suicidaires. La stigmatisation liée à la problématique peut également entraîner des difficultés de régulation émotionnelle ou l’utilisation de substances.

Notre expérience avec les personnes concernées nous a appris que la souffrance engendrée par cette situation peut être envahissante et difficile à vivre.

Connaître les limites

L’attirance envers des mineur·e·s n’est pas punissable par la loi ; les actes le sont. Bien qu’une part importante des personnes avec une attirance sexuelle envers des mineur·e·s souhaitent ne jamais passer à l’acte, il est important de connaître les limites de la légalité.

En Suisse, le code pénal convient que tout acte d’ordre sexuel avec un·e mineur·e·s de moins de 16 ans est punissable. Le terme « actes d’ordre sexuel » concerne tant les actes dits effectifs (pénétration, masturbation,) ainsi que des actes dits non-effectifs (exhibitionnisme, échange à caractère sexuel, etc.).

Vous avez des doutes sur la limite légale ? Contactez DIS NO.

Avoir conscience des risques pour soi et pour les autres, c’est déjà un premier pas vers la prévention.

La section Mieux comprendre comporte également des informations sur la pédophilie et l’hébéphilie, ainsi que sur le cadre légal. 

Connaître les aides et les ressources disponibles

Chaque situation est unique et mérite de recevoir un accompagnement.

Les services d’aide proposent une écoute non-jugeante et un soutien confidentiel. Les prestations sont gratuites.

Ces services peuvent être utile pour faire un premier pas vers une demande aide, ainsi que pour accéder à un suivi spécialisé.

Contactez DIS NO. Pour en savoir plus sur les prestations DIS NO, cliquez ici.

Des professionnel·le·s spécialisé·e·s (psychologues, psychiatres, sexologues) proposent une aide  pour apprendre à gérer l’attirance au quotidien et apaiser la souffrance associée.

L’accompagnement par un·e professionnel·le se décline sur différents plans. Il peut s’agir de travailler sur les fantasmes et leur gestion, de renforcer les capacités d’auto-régulation et les ressources, d’améliorer l’estime de soi et les capacités relationnelles (par le soutien social), ou de renforcer les capacités à gérer les pulsions sexuelles et les émotions. Le suivi sera cependant adapté par le.la thérapeute, selon les besoins spécifiques de chaque personne.

Il peut être difficile de s’orienter parmi les professionnel·le·s existants. DIS NO peut vous aider et faciliter l’accès à un suivi spécialisé.

La section Mieux comprendre comporte également des informations sur la pédophilie et l’hébéphilie. 

Des modules d’auto-assistance sont disponibles en ligne de manière anonyme (ça suffit ou Troubled desire). Ces différents modules proposent des pistes pour explorer et comprendre les origines de certains comportements et des outils de gestion et d’amélioration du bien-être.

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Vous vous sentez préoccupé·e par ces questions ? Ne restez pas seul·e. Contactez DIS NO.
En savoir plus

Des informations complémentaires sur ces problématiques sont disponibles sur la page Mieux comprendre.

Témoignages

Léo, 25 ans – « ... la première étape vers un changement… »
"Vous contacter aujourd’hui est la première étape vers un changement et permet de poser des limites claires. Je sais qu’on ne peut pas guérir de cette attirance mais j’ai le désir qu’elle prenne moins de place dans ma vie. Je souhaite également me détacher de cette image de monstre qui me pèse au quotidien alors que jamais je ne pourrais faire de mal à un enfant."
Jane, 30 ans – « ... J’ai besoin d’un espace ou je suis puisse parler de mes préoccupations. »
"Personne ne décide d’être comme ça. Croyez-moi, je voudrais plus que tout ne pas être attirée par les enfants. Je me dégoûte et j’en dors pas la nuit. En plus je suis une femme. Je vois partout des services pour hommes mais une femme pédophile, ça ne semble tout simplement pas exister. Même les personnes à qui je me confie pense que je blague. J’ai besoin d’un espace ou je suis puisse parler de mes préoccupations."
Paul, 32 ans – « ... Je suis heureux, voire soulagé, d'apprendre qu'il existe une association comme la vôtre »
"Je suis heureux, voire soulagé, d'apprendre qu'il existe une association comme la vôtre pour les personnes qui souffrent de déviances sexuelles envers des mineur(e)s. [...] Je sais également qu'on ne peut guérir de la pédophilie, mais si je pouvais trouver un jour un moyen de gérer celle-ci, je vivrais déjà plus en paix avec moi-même et mon esprit."
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