Je connais une personne concernée
Visionnage de contenus pornographiques impliquant des mineur·e·s
- Vous vous questionnez sur les contenus regardés par quelqu’un de votre entourage ?
- Un·une proche vous a confié avoir regardé du matériel pédopornographique ?
- Une personne de votre entourage a été interpellée par la police pour visionnage de contenus illégaux ?
Ces situations peuvent entraîner une onde de choc importante.
DIS NO propose des prestations d’écoute non-jugeante, un soutien confidentiel et des informations spécialisées aux proches et à l’entourage.
L’accessibilité, la gratuité, l’impression d’anonymat et la variété infinie de contenus, ont grandement contribué au développement d’internet et ont facilité son immixtion dans de nombreux aspects de la vie, même les plus intimes.
Ces évolutions ont également entrainé une augmentation inquiétante de la quantité de contenus pédopornographiques disponibles en ligne, ces derniers étant désormais accessibles en dehors du « Dark Net ».
Quels sont les contenus illégaux ?
Les contenus illégaux sont définis par l’art. 197 du code pénal. Il s’agit de contenus représentant des actes d’ordre sexuel effectifs ou non effectifs avec des mineur·e·s. Toutes ces formes de contenus sont illégales (images, vidéos, récits écrits, mangas, une tentative de régulation de frustrations, etc.). Les représentations d’actes d’ordre sexuel avec des animaux ou les actes de violence entre adultes sont également prohibés par cet article de loi. Le visionnage de ces contenus, ainsi que leur possession, leur production et leur diffusion sont interdits.
La pédopornographie est un marché lucratif. Le visionnage ou le partage d’images pédopornographiques alimente ce marché et participe aux abus d’enfants. Ces enfants vivent alors une nouvelle victimisation, à chaque visionnage et à chaque partage de leur image.
Si vous avez découvert des images sur un ordinateur/téléphone de quelqu’un d’autre : ne les partagez pas et ne les montrez pas à une autre personne.
Vous pouvez dénoncer tout matériel illégal anonymement depuis www.clickandstop.ch ou contacter directement les services de police de votre canton.
Vous ne savez pas vers qui vous tourner ? Vous vous sentez déboussolé·e ? DIS NO est à votre écoute.
Quelles sont les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à regarder des images pédopornographiques ?
Au premier abord, il est possible de penser que seules les personnes ayant une attirance sexuelle pour des mineur·e·s pourraient consommer du matériel pédopornographique. Certaines personnes recherchent en effet ces images pour satisfaire leurs pulsions ou leurs fantasmes.
Cependant, les recherches indiquent que d’autres motivations peuvent mener à la consommation de contenus illégaux : la dérive d’une consommation excessive de pornographie, l’attrait pour l’interdit, une curiosité mal placée, etc.
Il peut parfois être difficile d’identifier les raisons de la consommation. Dans certains cas, il peut s’agir d’une combinaison d’entre elles.
En revanche, la pratique montre que la sensation illusoire d’anonymat que procure le fait d’être derrière un écran réduit l’inhibition à consulter certains contenus qui se rapprochent de la limite légale, ce qui peut favoriser un glissement vers la consommation de contenus illégaux.
Le visionnage d’images pédopornographiques est souvent accompagné de sentiments de honte et de culpabilité, d’angoisse ou peut générer une forme de détresse émotionnelle. Les personnes faisant usage de ce matériel font souvent face à une souffrance importante. Pouvoir déposer son vécu et être accompagné·e par des professionnel·le.s est une étape souvent nécessaire.
LA MINIMISATION est un processus qui consiste à se rassurer ou à se conforter dans ses actions, lorsque ces dernières entrent en conflit avec ses valeurs. Cela est fréquemment observable chez les consommateurs d’images illégales. Ces derniers ont en partie conscience de l’interdit qu’ils franchissent, mais les raisons motivant ce visionnage prennent le dessus sur leurs valeurs.
Il peut s’agir par exemple de se dire « ce ne sont que des images », ou « si elles sont là, c’est que c’est ok », ou encore « juste une fois, ça ne fait rien ».
Les proches ou l’entourage peuvent aussi minimiser, lorsqu’il est trop difficile d’accepter que leur proche consomme ce type de contenus.
Il est important de ne pas réduire la personne à ses actes, mais il est tout aussi important de ne pas minimiser des comportements illégaux encourageant ou promouvant des abus sexuels.
Quels sont les risques ?
Le risque de commettre un acte d’ordre sexuel sur mineur·e
La littérature montre que parmi les personnes consommant des images pédopornographiques, il existe différents profils. Certaines présentent un risque de passage à l’acte sur un·e mineur·e, que ce soit en recherchant activement à rentrer en contact avec un·e mineur·e en ligne, ou en face-à-face (grooming). Pour d’autres, le délit se limitera à la sphère virtuelle et à la consommation d’images, sans recherche de contact effectif avec des mineur·e·s.
Pour en savoir plus, consulter la section « Mieux comprendre ».
Les conséquences d’une interpellation pour usage d’images illicites
La découverte par la police d’actes impliquant des images pédopornographiques comporte des conséquences sérieuses. Les conséquences sont d’ordre pénal (amende pécuniaire, voire incarcération), mais aussi d’ordre social et psychologique : la perte d’un emploi, la modification du regard de son entourage, les ruptures relationnelles et l’isolement qui en découle, etc.
Si vous pensez qu’une personne de votre entourage est attiré·e par des contenus pédopornographiques, ne restez pas seul. Contactez DIS NO.
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EN SAVOIR PLUS
Des informations complémentaires sur ces problématiques sont disponibles sur la page Mieux comprendre.